L’avènement du digital a bouleversé plusieurs secteurs d’activité. En effet, bien qu’il ait offert à de nombreuses opportunités dans la sphère économique, il a aussi exposé plusieurs autres à des risques majeurs. C’est le cas du secteur bancaire par exemple. Aujourd’hui, la fraude externe facilitée par le numérique se positionne parmi les préoccupations essentielles de ces établissements financiers. Devant un tel défi, comment les responsables bancaires peuvent-ils protéger leurs établissements à l’ère du digital ?
Mettre en place un dispositif de lutte contre les fraudes externes
Dans le secteur bancaire ou de la finance, les mécanismes de la fraude externe se sont intensifiés et affinés avec l’aide du digital. Ils sont diversifiés et interviennent dans différentes opérations. Protéger les entreprises contre ces manœuvres requiert la mise en place d’un dispositif pouvant se décliner en quatre volets.
- La prévention : elle englobe un ensemble d’éléments dont une politique de lutte contre la fraude, une cartographie des risques de fraude, les procédures pour traduire de manière opérationnelle les processus, les contrôles visant à mettre à l’abri l’entreprise des risques de fraude, etc.
- La détection : elle consiste à lancer des stratégies capables de détecter des fraudes ou tentatives de fraude. L’entreprise peut réaliser plusieurs scénarios en vue d’identifier certaines opérations atypiques ou disposer d’un système d’alerte automatique.
- Le traitement : les équipes en charge de la fraude traitent les alertes reçues afin de donner une réponse appropriée. Elles mettent aussi en place des actions correctrices.
- Le reporting : il permet de constituer une base de données et de disposer d’informations sur les cas de fraude enregistrés. C’est un outil qui facilite les prises de décisions et des plans de riposte.
Impliquer fortement le personnel et la clientèle dans la stratégie
Les fraudeurs gagnent en innovations et en stratégies. Ils savent utiliser les nouvelles technologies pour tromper les employés et les clients. C’est pourquoi il faut porter une attention particulière à la sensibilisation des employés et des clients quant aux différents stratagèmes employés par ces escrocs.
Impliquer le personnel
Le Directeur doit s’assurer que les agents maîtrisent toutes les procédures mises en place pour chaque opération. Des codes personnalisés peuvent même être institués au besoin. L’instauration de balises avant la validation d’une opération par un employé contribue ainsi à renforcer la protection des données et des fonds de la banque. Aussi, les banques doivent constamment actualiser la formation du personnel sur les risques encourus à cause de la fraude externe. À titre d’exemple, la Direction de la Conformité de la banque Crédit Agricole a instauré des modules de formation et de sensibilisation à l’endroit de ses employés. Parmi les thématiques abordées, il y a celle relative à la sécurité financière.
Impliquer la clientèle
Les clients représentent une grande porte d’entrée des cybercriminels dans les comptes bancaires. Les impliquer dans la lutte contre les fraudes s’avère donc d’une importance capitale. Pour ce faire, il faut introduire des procédures rigoureuses avant la validation des opérations. Il s’agit de trouver des solutions pour protéger certaines manipulations sensibles des clients. Par ailleurs, vu que les échanges monétaires ont tendance à être dématérialisés, il faut renforcer leur sécurité en alertant les clients à la moindre anomalie. Il faut également améliorer la communication avec les clients et mettre à leur disposition des canaux afin qu’ils signalent automatiquement les mouvements suspects.